PIEGE A DJAKARTA - MORT HUMAN

En sortant de l’aéroport de Djakarta où il vient à peine de débarquer, Yan Croley remarque un couple de jeunes français sans le sou et complètement désorientés. Il décide de les prendre sous son aile et leur propose une chambre dans l’hôtel où il est descendu. Il ignore alors que sa générosité va lui faire courir les pires dangers.

Une chose est sûre, ce n’est pas avec ce pseudo qui rappelle certain chanteur à moustaches des années 80 que l’auteur s’est fait une place dans le petit monde du gore. Et ce n’est pas non plus ce roman qui lui aura ouvert les portes du panthéon de l’horreur. 


Avec son histoire de touriste embarqué dans une affaire qui le dépasse et contraint de lutter contre une organisation criminelle particulièrement décidée, on a plutôt le sentiment d’avoir affaire à un bon vieux thriller. Les ingrédients du genre sont d’ailleurs tous là : chantage, courses poursuites, tension constante et nombreux rebondissements… En fait, il faudra attendre les tous derniers chapitres pour retrouver quelques-unes de ces scènes bien écoeurantes et chargées d’hémoglobine sans lesquelles un roman gore n’en serait pas un.


Entre temps on aura dû se contenter d’une intrigue qui se limite pour l’essentiel aux tentatives de fuite du héros et de ses protégés. Quelques cadavres parsèment bien leur équipée dans la tentaculaire capitale indonésienne mais on reste dans le domaine du politiquement correct : du rythme, de l’action et quelques scènes plus introspectives pour réfléchir et reprendre son souffle.


On retiendra donc surtout de ce roman le personnage de M. Amrun qui, sous ses airs bonhommes et sa parfaite politesse, dissimule une férocité peu commune et une personnalité étonnante à mi-chemin du savant fou et du producteur de snuff-movie.


Vaugirard - Gore - 1990


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