En revanche nous sommes moins bien lotis côté intrigue puisqu’il faut se contenter d’une petite énigme guère passionnante et accepter de n’avoir pas la réponse à certaines questions posées (l’origine de la rouille par exemple). Mais ce petit défaut est finalement sans importance tant le roman fourmille d’idées hallucinantes, un peu comme dans un Brussolo de la meilleure eau. Elles sont même tellement nombreuses que l’auteur ne peut les exploiter comme elles le mériteraient en raison du nombre de pages bien trop restreint en vigueur chez Fleuve Noir. C’est frustrant car bon nombre d’entre elles eussent mérité d’être développées. Je pense notamment aux églises concurrentes des « hydrolâtres » et des « Compagnons de l’arche » et aux terribles maladies que sont la rouille ou le syndrome de la sirène…
En tout cas François Sarkel nous offre une bien belle évocation d’un monde qui s’enlise (au propre comme au figuré) mais où les hommes s’acharnent à vivre encore et à faire perdurer inégalités et passions, amour et violence.
Fleuve Noir Anticipation - 1990
Ça donne bien envie , en plus si c’est dans un esprit Brussolo. Il faut juste être prêt à accueillir la noirceur
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