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APRES NOUS LES OISEAUX - RAKEL HASLUND

Le thème du dernier homme - ou de la dernière femme - est un classique de la science-fiction post-apocalyptique. Qu’il s’agisse de flâneries dans un univers libérée des contraintes que l’homme lui faisait subir ou de considérations sur le devenir de l’espèce humaine, la fragilité des civilisations et autres réflexions du genre, tout ou presque a déjà été écrit. Rakel Haslund a donc dû se glisser dans un trou de souris pour nous livrer un récit original.


Une originalité qui tient tout entière dans la personnalité de son héroïne, une jeune adolescente de 12/13 ans qui a à peine connu le monde d’avant. Il n’y donc chez elle aucuns regrets devant l’inexorable fin qui guette l’oeuvre des hommes et encore moins de volonté de s’y opposer. A la différence de Am, la femme qui l’a élevée depuis le « Grand Incendie » et dont la disparition apporte une touche de mystère au récit, elle accepte tout naturellement sa nouvelle vie. Ce qu’elle découvre jour après jour, c’est un monde tout neuf et non les restes de l’ancien.


Certes, il en demeure d’importants vestiges parmi lesquels l’enfant trouve de quoi s’abriter, se vêtir, se nourrir. Mais ce qui attire son attention, ce ne sont pas les cratères, les ponts détruits ou les maisons inondées qui lui racontent la folie des hommes, ce sont les prémices de quelque chose d’autre, d’une voie nouvelle où l’humain n’a pas sa place. Désormais seule et presque sans souvenirs, elle entame une lente régression, un retour vers une forme d’animalité dont elle ressent la puissance renouvelée. 

L’homme a eu sa chance. Il l’a gâchée. Qu’il passe son tour ! La planète ne s’en portera pas plus mal.


 Robert Laffont - Science-Fiction/Fantasy - Pocket - 2024

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