Au début du XVème siècle, sur fond de querelle entre Armagnacs et Bourguignons, un descendant de Gaston Phébus tente de faire valoir ses droits à la couronne de Béarn.
Des trois volets qui composent le "cycle des princes béarnais" celui-ci est sans doute le plus romanesque. Mais un romanesque un peu daté, à telle enseigne qu'on pourrait le croire issu de la plume de Féval, Zévaco ou Dumas. On y retrouve d'ailleurs les péripéties qui ont fait les beaux jours de la littérature populaire du XIXème siècle avec un enfant abandonné puis retrouvé grâce à un bijou qui atteste de sa haute naissance, un trésor caché, un passage secret et des amours contrariées. Le héros, ce Landry qui donne son nom au roman, est au diapason. Jeune, beau et intrépide, voleur au grand cœur, il campe une sorte de nouveau Robin des bois qui aurait troqué la forêt de Sherwood pour la lande de Lannemezan.
Comparé aux deux précédents volumes, le récit gagne en surprise ce qu'il perd en véracité historique et si l'on est satisfait de découvrir un héros tout neuf dont on ne connaît pas à l'avance la destinée, on regrettera en revanche que l'histoire y soit si malmenée. Je pense notamment au rôle et à la personnalité de Rodrigue de Villandrando qui me paraissent bien loin de la réalité. On pourra bien sûr m'opposer la licence poétique de l'auteur et les libertés qu'il peut se permettre. Mais de là à transformer un routier de la pire espèce en gentilhomme de bonne tenue, il y a un monde !
Au final, "Landry des bandouliers" constitue une agréable conclusion au panégyrique romancé que les époux Béarn ont consacré à leurs ancêtres.
J'ai Lu

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