En matière de lecture, Conan, c'est un peu ma madeleine de Proust. Les ouvrages consacrés au célèbre barbare ont été ma porte d'entrée vers la fantasy et, de fil en aiguille, vers la SF. J'ai lu et relu tous les textes écrits par son créateur et, de temps à autre, je me laisse tenter par l'un des pastiches rédigés par d'autres auteurs. Leonard Carpenter est l'un de ceux-là. Sans doute pas le meilleur. Assurément pas le plus mauvais.
Dans cet opus , il a choisi de nous raconter un épisode de la jeunesse du cimmérien, alors qu'il exerce ses talents de voleur dans la plupart des royaumes hyboriens. ici, il s'associe avec un groupe de pilleurs de tombes qui envisagent de violer la sépulture du roi d'Abaddrah, l'une des cités-états de Shem. Entre l'aubergiste pas rancunier du collier, la danseuse attirée par tout ce qui brille et le jeune révolté idéaliste, le barbare va devoir faire sien l'adage : "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis..."
Si le rôle du grand méchant de l'histoire est une fois encore dévolu à un sorcier stygien, la magie ne tient pas pour autant un rôle prépondérant dans le déroulement de l'intrigue. Cantonnée au premier chapitre puis à la toute fin du récit, elle n'a d'autre intérêt que de susciter quelques scènes d'action horrifiques à grans renfort de morts-vivants. pour le reste, nous sommes en présence d'une banale querelle de palais opposant la fille et la seconde épouse d'un roi proche de la tombe. Une lutte pour le pouvoir sans grand intérêt à laquelle j'ai préféré les relations ambigües qui unissent Conan à ses compagnons de rapine.
Fleuve Noir - Conan - 1986

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