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DARWINIA - ROBERT CHARLES WILSON

En 1912, un événement aussi extraordinaire qu'inexplicable frappe l'Europe. En l'espace d'une nuit, toute trace de civilisation y est effacée et, si les contours du continent demeurent inchangés, habitants et bâtiments ont disparus, remplacés par une faune et une flore nouvelle. Quelques années plus tard, Guilford Law, un jeune photographe américain, laisse femme et enfant dans une nouvelle Londres en cours de construction pour participer à une expédition au cœur du « nouveau » continent. Seul rescapé de cette aventure, il découvrira une partie des mystères de la Darwinie ainsi que le rôle qu’il est appelé à jouer dans un conflit qui dépasse l'entendement. Parallèlement, un médium corrompu tombe sous la coupe de puissances que l’on devine malfaisantes.

Ce qui frappe en premier à la lecture de "Darwinia" c'est un côté "XIXème siècle" très marqué. Les débuts de l'ère industrielle, une terre inexplorée, une expédition réunissant savants et aventuriers, tous ces éléments concourent à créer une ambiance "vernienne" assez crédible et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit le périple de ces découvreurs. Mais, si la description de la flore et de la faune est riche et imaginative, si l'ambiance générale est fort bien rendue, l’intrigue met en revanche beaucoup trop de temps à se mettre en place. On finit par se lasser du voyage du jeune Guilford et l'on souhaite qu'il se passe quelque chose de neuf, que l'auteur nous mette sur la piste. 


Or, il faudra attendre le dernier tiers de ce gros pavé pour qu'enfin les révélations tombent. Un complot à l’échelle de l’univers se fait alors jour ainsi que la lutte entre deux factions hostiles. Tout s'accélère, le temps comme les évènements. Les différents fils de l'histoire et les personnages convergent vers un même but et nous comprenons enfin où l'auteur voulait nous emmener.


La fin du roman m’a néanmoins laissé un goût d’inachevé : de tels développements pour un final qui se résume à une improbable bataille entre ersatz d’archanges et insectes humanoïdes. Tout ça pour çà serait-on tenté de dire ! Voilà qui est bien décevant. Reste que la langue est belle et que l’on se retrouve un temps plongé dans le souvenir de nos lectures d'enfance. Finalement, "Darwinia" aura surtout eu le mérite de me donner envie d'ouvrir un vieux Jules Verne. Chouette !


Denoël - Lunes d'Encre - 2000

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