Signalons au passage que les différents peuples rencontrés sont présentés selon l’imagerie populaire de la fin du XIXème siècle. Il ne faut par conséquent pas trop s’émouvoir d’y découvrir des allemands brutaux, des anglais ridicules quoique astucieux, des russes arriérés et des italiens voleurs... tandis que les français, parangons de l’honneur et de la fidélité, n’ont qu’un défaut : être des séducteurs !
Les personnages sont eux aussi stéréotypés (héros intrépide, jeune vierge et sinistre crapule) mais j’ai néanmoins éprouvé quelque sympathie pour Lucien Vemtite, fonctionnaire en disponibilité et indécrottable rimailleur et pour le trio de clowns britanniques : Frig, Frog et Lee. Pour ce qui est de l’action je suis en revanche moins indulgent et regrette d’avoir eu à me contenter d’un ou deux vols, deux, trois kidnappings et quelques évasions, d’autant qu’il y a toujours un passage secret, un outil ou une main secourable pour aplanir toutes les difficultés.
Et la SF dans tout ça me direz-vous ? Et bien elle se fait fort discrète et réside toute entière dans l’invention du professeur Taxidi : le Karrovarka (chariot-barque), sorte de véhicule électrique, blindé et amphibie.
Ceci dit, et malgré toutes ces réflexions, je dois avouer que je ne regrette pas cette lecture. Son côté délicieusement désuet et le style solide de son auteur (Monsieur d’Ivoi a des lettres et du vocabulaire) en font une lecture éminemment sympathique que je compte bien renouveler avec l’un des 20 autres volumes de cette série.
J'ai Lu - Voyages Excentriques - 1982
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